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Seminar Cycle: The Lhasa Mentsikhang (1916-1950) and the Tibetan Tradition of Military Medicine

May 16th, 17.00-18.30, conference by Stacey Van Vleet, INALCO (room 3.15) – 65  rue des Grands Moulins, Paris.

Tibetan medical instruments, ca. 19th century, Tso-Ngon (Qinghai) Tibetan Medicine and Culture Museum

In the Earth-Tiger year of 1938, as Tibetans in Lhasa awaited the arrival of the young Fourteenth Dalai Lama, the Mentsikhang (Institute of Medicine and Astrology, founded in 1916) welcomed its third batch of students. At the request of the Kashak ministers, these young students were recruited mainly from ten regiments of the Tibetan army – unlike the first two batches who had come from monastic and medical family-lineage backgrounds. The formation of a Tibetan army medical corps represents the culmination of a long historical relationship between medical and military institutions in Tibetan Buddhist regions. This relationship predated British and other foreign models, and developed particularly within Gelukpa monastic medical colleges (sman pa grwa tshang) during the period of Qing Empire (1644-1911). This talk will situate the training and service of the Tibetan army’s medical corps within the politics of early twentieth-century Lhasa. It will consider the broad scope of physicians’ military duties, from treatments for wounds and broken bones to alchemical precious pills to divination aiding the course of a battle. It will argue that medical technologies supported Tibetan Buddhist governance not just through benevolent care for the populace, but also to aid in its empowerment and defense.

Seminar cycle “Les chapitres traitant de traumatologie dans le Quadruple Traité (rGyud bzhi), texte fondamental de la tradition médicale tibétaine savante”

April 5th,  15.00-16.30, conference by Fernand Meyer, Maison de l’Asie – Grand salon – (22 avenue du Président Wilson).

© Vignettes figurant le traitement des plaies dans la série des peintures sur toile qui, commanditées au début du 18ème siècle à Lhasa par le Régent Sangs-rgyas rgya-mtsho, illustre le contenu du rGyud bzhi.

Les sources textuelles tibétaines pré-modernes font rarement, si ce n’est jamais, mention de la présence de médecins accompagnant les corps d’armée tibétains. Les biographies de médecins tibétains célèbres parvenues jusqu’à nous semblent également ignorer cette activité. Toutefois le Quadruple Traité comprend plusieurs chapitres consacrés à l’examen et au traitement de traumatismes dont certains ne peuvent avoir été causés que par des armes et non par un banal accident.

Ces chapitres très mal connus et compris des médecins tibétains actuels et de la recherche en tibétologie, présentent toutefois un grand intérêt dans la mesure où ils exposent des connaissances anatomiques spécifiques, ainsi que des pratiques diagnostiques et thérapeutiques très sophistiquées qui ne sont pas évoquées dans l’exposé général de l’anatomie, de la séméiologie, ou du traitement qui constitue l’essentiel du Quadruple Traité.

Ces connaissances et pratiques relatives à la traumatologie n’ont que peu d’équivalents dans les traditions médicales indienne et chinoise dont on sait l’influence qu’elles ont eu, par ailleurs, sur le développement de la médecine tibétaine savante. Il est difficile de dire à quel moment de l’histoire de cette dernière elles ont été abandonnées. Cet abandon pourrait avoir un lien avec celui, également attesté, d’un certain nombre de pratiques chirurgicales évoquées dans le Quadruple Traité.